Des scientifiques impériaux ont reçu une bourse prestigieuse pour démêler les systèmes de messagerie utilisés par les bactéries pour échanger des gènes.
Cela pourrait nous aider à comprendre comment les bactéries peuvent évoluer si rapidement, y compris comment elles développent une résistance aux antibiotiques.
La subvention du Conseil européen de la recherche (ERC) permettra aux chercheurs d’étudier comment les bactéries jouent avec les parties de leur ADN qui peuvent provoquer des maladies humaines.
Le professeur José Penadés, du Département des maladies infectieuses de l’Impérial, a reçu une subvention avancée – une subvention de cinq ans d’une valeur de 2,5 millions d’euros.
Les recherches du professeur Penadés portent sur : Staphylococcus aureus:, la bactérie responsable de la superbactérie SARM. Auparavant, son équipe avait découvert que ces bactéries se transmettaient de vastes paquets génétiques à un rythme rapide grâce à un processus appelé «transduction latérale».
“Notre recherche sera utile pour comprendre les mécanismes qui pourraient sous-tendre la résistance aux antimicrobiens et pourrait donner des indices sur la façon dont nous pouvons nous attaquer à ce problème important.” Professeur José Penadés : Département des maladies infectieuses :
Cependant, ils ont récemment découvert deux tout nouveaux types de systèmes de messagerie génétique qui pourraient transmettre encore plus rapidement de plus gros paquets d’ADN pathogène. Le nouveau financement permettra à l’équipe du professeur Penadés d’étudier ces processus plus en détail.
Ils étudieront à quel point les deux nouveaux courriers sont communs dans la nature et comment ils affectent le génome bactérien, ainsi que s’ils rendent les bactéries plus nocives pour l’homme et résistantes aux antibiotiques. De plus, ils étudieront ce qui fait que les bactéries échangent l’ADN de cette manière en les étudiant dans différents environnements.
Le professeur Penadés dit : « Nous sommes ravis de recevoir cette subvention du Conseil européen de la recherche pour étudier plus en détail ces nouveaux systèmes d’échange de gènes. Les bactéries peuvent s’adapter à de nombreux scénarios car elles peuvent échanger des informations très efficacement, et nous pensons que les nouveaux systèmes que nous avons découverts sont particulièrement rapides et peuvent transporter de grandes quantités d’informations génétiques.
Il continue: « Nos recherches seront utiles pour comprendre les mécanismes qui pourraient sous-tendre la résistance aux antimicrobiens et pourraient donner des indices sur la façon dont nous pouvons nous attaquer à ce problème important. Cette recherche pourrait conduire à des changements majeurs dans notre compréhension de la façon dont ces systèmes affectent l’évolution bactérienne. »
Le nouveau projet a été annoncé dans le cadre du financement de 624,6 millions d’euros accordé par le CER à 253 chercheurs de pointe à travers l’Europe. Leurs subventions avancées sont accordées à des chercheurs ayant un bilan exceptionnel de contributions originales et significatives à la recherche. La subvention permet aux chercheurs de poursuivre des projets de recherche novateurs et à haut risque.
La présidente de l’ERC, la professeure Maria Leptin, a déclaré : « En suivant leur curiosité scientifique, ces chercheurs seniors repoussent les frontières de nos connaissances dans un large éventail de domaines. Il est essentiel de financer ce type de recherche de pointe pour maintenir l’Europe à la pointe scientifique. »
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