Une collaboration multi-entreprises qui produit des éoliennes recyclables a porté ses fruits après que le consortium a produit le prototype de son éolienne entièrement recyclable, a déclaré GE dans son communiqué de presse.
Alors que le monde cherche à répondre à ses besoins énergétiques à partir de sources renouvelables, la production d’infrastructures solaires et éoliennes a explosé. Bien que ces plateformes contribuent à réduire les émissions, elles créent leurs propres problèmes en termes de déchets générés, une fois leur durée de vie terminée.
De quoi sont faites les éoliennes ?
Alors que les tours utilisées pour hisser les turbines sont en acier recyclable, les pales des turbines et le principe qui maintient les pièces critiques au fonctionnement des turbines ne sont pas si respectueux de l’environnement. Les pales de la turbine sont conçues pour être légères et font largement appel à la fibre de verre et à la mousse plastique thermodurcissable.
Une éolienne peut généralement durer 20 à 25 ans, après quoi elle doit être remplacée. Les estimations suggèrent qu’au cours des 20 prochaines années, plus de 720 000 tonnes de turbines quitteront leur service et les déchets devront être gérés.
Face à la magnanimité de la situation, construire des ponts à partir de turbines à la retraite n’apparaît pas comme une stratégie à long terme pour y faire face.
L’approche de GE
En septembre 2020, LM Wind Power, une société d’énergie renouvelable de GE, a réuni des esprits innovants des domaines de la fabrication, des sciences des matériaux et du recyclage dans le cadre d’un projet appelé Zéro déchet Blade ReseArch ou ZEBRA pour rendre les éoliennes les plus recyclables possible.
Après plus d’un an de développement et de tests de matériaux et d’essais au niveau des sous-composants, le consortium a conçu et construit la plus grande pale thermoplastique au monde dans l’usine de fabrication de LM Wind Power en Espagne.
La lame de 203 pieds (62 m) utilise de la résine thermoplastique d’Arkema et des tissus de verre d’Owens Corning, entreprises partenaires du projet ZEBRA. En combinant les deux, le projet prétend atteindre les niveaux de performance d’une éolienne ordinaire avec l’avantage supplémentaire d’être recyclé à la fin de sa durée de vie.
Dans cette méthode unique, la résine utilisée dans l’aube de turbine peut être traitée chimiquement pour se dépolymériser et se séparer de la fibre, qui peut être réutilisée à nouveau. De plus, la méthode de production est automatisée, ce qui présente l’avantage de réduire les déchets ainsi que la consommation d’énergie.
Le projet va maintenant mener des tests de durée de vie structurelle à grande échelle des pales, après quoi les méthodes de recyclage seront également validées, indique le communiqué de presse. La validation devrait être achevée d’ici 2023, après quoi la production à grande échelle d’éoliennes recyclables pourra commencer.
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