L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) signale des cas de la souche hautement pathogène H5N1 de la grippe aviaire dans une autre ferme des Cantons-de-l’Est au Québec – le quatrième signalement de ce genre au cours des sept derniers jours.
Le dernier cas confirmé de virus a été détecté dimanche dans une ferme avicole des Sources, une municipalité régionale de comté (MRC), à environ 190 kilomètres à l’est de Montréal.
La grippe aviaire a également été détectée la semaine dernière dans les régions de Brome-Missisquoi, du Haut-Saint-François et du Val-Saint-François.
Les experts disent que le virus peut entraîner des taux de mortalité extrêmement élevés parmi les troupeaux, soit en raison du virus lui-même, soit parce qu’ils doivent être euthanasiés après avoir été exposés.
Quelque 100 000 oiseaux sont morts à la ferme avicole du Val-Saint-François la semaine dernière.
L’ACIA affirme que les sites infectés ont tous été placés en quarantaine, et l’agence rappelle aux autres fermes de la région d’être prudentes et d’augmenter la biosécurité.
Luce Bélanger est une productrice de poulet de Saint-Gabriel-de-Valcartier, une municipalité de la région de la Capitale-Nationale, ainsi qu’un membre du conseil d’administration de Les Eleveurs de volailles du Québecune association québécoise d’aviculteurs.
Bélanger dit que bien qu’elle soit quelque peu préoccupée par le virus qui s’infiltre dans sa ferme, elle dit que prendre les bonnes précautions le maintiendra probablement à distance.
“Après avoir appris le premier cas, vous savez qu’il arrive, vous savez que c’est inévitable. Les oiseaux migrateurs passeront au-dessus, donc c’est inquiétant et peut-être un peu stressant, mais je pense que si nous appliquons notre biosécurité, ça devrait aller.”
Bélanger dit qu’une bonne biosécurité signifie empêcher le contact entre les mondes extérieur et intérieur.
“Nous voulons garder ce qui est à l’intérieur de la grange à l’intérieur de la grange, et ce qui est à l’extérieur, à l’extérieur.”
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Les aviculteurs canadiens tentent d’empêcher la propagation de la grippe aviaire, qui a déjà causé la perte d’un demi-million d’oiseaux cette année, ce qui pourrait encore augmenter le prix du poulet et de la dinde. 1:47
Les objets peuvent transmettre la maladie, donc enfiler une paire de vêtements et des bottes propres avant d’interagir avec les oiseaux peut atténuer le risque de propagation du virus, dit Bélanger.
Elle dit que le grand public peut également aider en étant à l’affût des oiseaux morts.
“S’il y a des oiseaux morts dans les rues […] tu peux appeler [Quebec’s wildlife ministry] et ils analyseront ces oiseaux, surtout maintenant pendant la saison migratoire, et ils sauront s’ils sont positifs ou non, donc cela nous donnera une bonne idée de la proximité avec ce virus. »
L’ACIA rappelle aux gens que le virus infecte rarement les humains, mais rend les oiseaux très malades, provoquant de la toux et des éternuements à un comportement erratique.
Les gens ne peuvent pas être infectés en mangeant de la volaille infectée, selon l’agence.